Vague de cyberattaques dévastatrices frappe le moyen-orient et l’afrique : le ransomware-as-a-service en action
Montée en Flèche des Ransomwares : Impact Croissant au Moyen-Orient et en Afrique
Dans le paysage cybernétique en constante évolution du Moyen-Orient et de l’Afrique (MEA), une tendance alarmante émerge : une forte augmentation des attaques de ransomwares, alimentée par les affiliés du Ransomware-as-a-Service (RaaS). Les données récemment publiées par le Group-IB révèlent une montée en flèche, avec des informations dérobées à 205 entreprises de la région apparaissant sur des sites de fuite de données de ransomwares, représentant une augmentation spectaculaire de 68 % par rapport à l’année précédente.
Les secteurs les plus ciblés par ces attaques sont les services financiers, l’immobilier et l’industrie manufacturière. Israël, la Turquie et la région du Golfe ont été identifiés comme les zones les plus touchées, avec respectivement 14, 12 et 8 attaques enregistrées l’année dernière.
Ce phénomène est alimenté par le modèle économique du RaaS, où les développeurs de ransomwares fournissent leurs logiciels malveillants à des affiliés, qui les déploient ensuite dans des organisations ciblées. Ces attaques sont souvent accompagnées de demandes de rançon, assorties de menaces de divulgation publique des données volées, ce qui expose les victimes à d’énormes risques de réputation et de pertes financières.
Une particularité de la région MEA est la diversité des pratiques et des normes de sécurité, créant ainsi des failles que les cybercriminels exploitent habilement. Christiaan Beek, directeur principal de l’analyse des menaces chez Rapid7, souligne que cette disparité rend certaines entreprises particulièrement vulnérables, les cybercriminels ciblant souvent les entreprises situées dans des pays où les normes de sécurité sont moins rigoureuses.
En outre, les menaces de ransomwares parrainées par l’État ajoutent une dimension supplémentaire à cette menace croissante. Les conflits géopolitiques exacerbent ces vulnérabilités, les organisations devenant souvent des cibles de perturbations ou d’accès aux données par des acteurs parrainés par l’État ou des groupes cybercriminels profitant de la situation, selon James Pickard, responsable des tests de sécurité chez IT-Governance.
Cependant, la cybersécurité n’est pas toujours une priorité pour certains pays de la région, en raison de défis économiques plus larges. Anna Collard, vice-présidente senior de la stratégie de contenu et évangéliste chez KnowBe4, souligne le manque de sensibilisation générale à la cybersécurité et de compétences en informatique et en cybersécurité comme des défis majeurs à surmonter.
Malgré ces défis, il est crucial de ne pas succomber aux demandes de rançon des cybercriminels. Les recommandations de Guy Golan, PDG de Performanta, soulignent la nécessité pour les gouvernements et les entreprises de mettre en place des processus robustes pour protéger les données sensibles et de sensibiliser les entreprises sur la manière de répondre correctement à une attaque de ransomware.
Ivan Pisarev, responsable du renseignement sur les menaces chez Group-IB, conseille également des investissements proactifs dans des mesures préventives et des stratégies de cybersécurité robustes. Il insiste sur l’importance d’une collaboration étroite entre les secteurs public et privé, ainsi qu’avec les organismes d’application de la loi, pour contrer efficacement la menace croissante des ransomwares dans la région.
Dans un paysage cybernétique où les attaques de ransomwares sont en constante évolution, la vigilance et la coopération sont essentielles pour protéger les entreprises et les données sensibles contre cette menace grandissante.
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